Christine

  Christine Soustelle, Ph D

  CHRISTINE SOUSTELLE - VAPP 2021

 Professeure agrégée de l’Éducation nationale 
 en Biotechnologies Biochimie et Génie Biologique 
 Christine, 54 ans, est maman de 3 enfants. 
  Formation suivie 2021-2022 : Master1 Biologie Santé - Parcours biochimie et Biotechnologie 
 

  • Quel est votre statut ou votre métier ?

Je suis enseignante en biologie, en biochimie et en biotechnologie. J’exerce auprès des futurs bacheliers des filières technologiques (Sciences et Technologie de Laboratoire), ainsi qu’auprès des étudiants de niveau Brevet de Technicien Supérieur (BTS).

  • Quel a été votre parcours ?

C’est pour et par la recherche que je commence mon activité professionnelle au CNRS. J’ai obtenu un doctorat à l’Université Paris-Saclay. Ma carrière de chercheur s’est poursuivie au sein de plusieurs institutions de recherche semi-publiques puis dans le secteur de la recherche privée dans la branche pharmaceutique d’une entreprise des Yvelines. Après une quinzaine d’années d’activité professionnelle, mes missions vont progressivement évoluer vers d’autres enjeux, ce qui va m’obliger à quitter la recherche. Il était alors temps pour moi d’entreprendre autre chose. Je me suis décidée à embrasser la carrière d’enseignante.

J’ai commencé mes études par la préparation d’un Diplôme d'Etudes Universitaires Scientifiques et Techniques (DEUST) en Bio-Industrie et Biotechnologie à la faculté des Sciences d’Orsay. Il était donc naturel que mon choix se porte vers l’enseignement technique.

Quand j’ai intégré l’éducation nationale, j’ai commencé par une année d’enseignement en filière professionnelle puis après obtention du concours de l’enseignement technologique (CAPET) et enfin de l’agrégation, j’ai commencé à enseigner au lycée polyvalent de Cachan, en filière technologique.

  • Quel a été votre projet à l’origine de votre reprise d’études ?

Mes années d’activités dans le domaine de la recherche appliquée ne me satisfaisant plus, j’ai eu envie de changement et j’ai effectué un bilan de compétences. L’enseignement me trottait dans la tête depuis un moment et s’est imposé.

Je me suis donc tournée vers la reprise d’études.

En 2015, j’ai obtenu l’autorisation de financer ma transition professionnelle, via le congé individuel de formation (CIF), afin d’intégrer le Master MEEF Biotechnologies biochimie génie biologique en 1ère année. Deux ans plus tard, à 49 ans, je réussissais le concours de l’éducation nationale et obtenais mon certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement technique (CAPET) dans la spécialité de Biotechnologie.

Ces deux ans de préparation m’ont de fait permis d’acquérir les automatismes de concours.

  • Quelle est l’année de formation visée pour votre reprise d’études à L’Université Paris Saclay ?

Dès que mon ancienneté me l’a permis, j’ai souhaité tenter le concours de l’Agrégation afin d’évoluer professionnellement. La préparation au concours reste une étape importante, difficilement compatible avec la vie professionnelle surtout si elle est cumulée aux charges familiales, avec trois enfants en bas âge. Après plusieurs tentatives infructueuses au concours, j’ai choisi en 2022 d’améliorer mes chances de réussite en organisant mes révisions par la reprise d’études.

Je visais la préparation au concours de l’agrégation. Mais c’est finalement grâce à mon admission en master 1 de la mention Biologie Santé – parcours Biochimie et Biotechnologie de l’Université Paris-Saclay, que j’ai repris les bancs de l’université, à 53 ans.

Grâce à l’aval de l’Éducation Nationale qui m’a octroyé, relativement rapidement, un congé de formation professionnelle d’une année, me permettant de conserver 85 % de mon salaire, j’ai pu me concentrer sur mes révisions, passer le concours en candidat libre et le réussir.

En 2023, j’ai repris mon activité en tant que professeure agrégée au Lycée Polyvalent de Cachan.

  • Comment avez-vous connu ou choisi votre formation et l’université ?

Si j’ai choisi l’Université Paris-Saclay, c’est pour y retrouver mes repères, car c’est là que j’y ai appris la biologie, la biochimie, la biotechnologie, dès ma première année d’études et ce, jusqu’à mon doctorat.

  • Avez-vous rencontré des difficultés durant votre année de formation ?

Si j’ai rencontré des difficultés dans certaines matières, un peu loin de mon expertise, je pense à l’immunologie par exemple, ou certains cours de biochimie analytique, les professeurs vous encadrent par ailleurs, et les travaux de groupe en TD sont un vrai moteur de réussite. J’avais l’impression parfois de travailler plus lentement que les autres étudiants qui m’accompagnaient. En revanche, je pouvais sans conteste leur faire bénéficier de ma prise de recul sur différents sujets. Je me suis intégrée sans aucune difficulté et je dirais que nos parcours, aussi différents soient-ils, se sont révélés synergiques ou en tout cas bien complémentaires.

  • La formation continue a-t-elle été une étape importante dans votre parcours ?

La réponse tombe sous le sens, la reprise d’études permet à tous de pouvoir évoluer tout au long de la vie et je peux tout-à-fait appliquer ce précepte à mon parcours personnel.

  • A qui recommanderiez vous la Reprise d’études ?

Aujourd’hui, je conseille toujours à mes collègues, professeurs en quête d’évolution professionnelle, de suivre le même chemin et de supporter le sacrifice de la reprise d’études compte tenu des nombreux avantages dont j’ai bénéficié : aucune solitude dans mes révisions, un accompagnement et coaching pédagogique de qualité, un rythme de travail et de révision imposé par un tiers,... Bref la reprise d’études est un véritable plus, tant pour l’actualisation de ses connaissances que pour la bonne gestion et organisation de son travail.