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Hugo Noulin

 

Hugo Noulin, un diplômé qui voit les choses autrement

Hugo NOULIN, 28 ans, diplômé d’une Licence de Mathématiques-Informatique de l’Université Paris-Sud est aujourd’hui photographe. Il a participé à la conception de l’exposition itinérante « En vues » une série de clichés représentant les différents campus de l’Université Paris-Saclay. Portrait d’un diplômé qui voit les choses autrement.

 

Racontez-nous l’exposition « En vues » ?

Axée sur l’architecture et la vie de campus, l’exposition "En Vues" a permis de (re)découvrir le campus Paris-Saclay avec un regard design. Photographe de métier et ancien étudiant de Paris-Sud, cela m’est apparu très naturel d’y contribuer. L’idée était de mettre en valeur la richesse et la diversité de la vie étudiante au sein des établissements de l’Université Paris-Saclay. Nous avons eu la chance d’organiser une exposition itinérante qui a fait halte dans plusieurs lieux du campus. Mais nous avons fait aussi le choix audacieux de mettre à disposition l'ensemble de ses clichés en Licence Creative Common, que chacun peut télécharger et utiliser gratuitement https://envues.universite-paris-saclay.fr/

 

Pouvez-vous nous expliquer votre parcours ?

 

Pour commencer, je dois dire que j’ai été étudiant de l’Université Paris-Sud où j’ai obtenu une Licence de Mathématiques & Informatique. Lors du Festival d’accueil de l’université, à l’époque c’était plus un « amphi de rentrée », toutes les associations étudiantes étaient présentes, j’ai eu la chance de rencontrer le Caméra Club de l’Orsay Faculté (le CCOF) et une semaine après je devenais adhérent ! C’est une des plus anciennes associations de l’université, qui propose un savoir-faire très technique qui vaut autant que certaines formations techniques dans certaines licences spécialisées. D’ailleurs, j’ai plusieurs fois rencontré des professionnels de l’audiovisuel qui ont fait leurs études à l’Université Paris-Sud et qui ont été adhérents au CCOF.

Aujourd’hui, je suis en troisième année à l’Ecole Nationale Supérieure Louis-Lumière et le président du conseil d’administration de l’école, fondateur du studio Mikros Images – Gilles Gaillard – est lui aussi un diplômé de Paris-Sud et un ancien du CCOF.

Toujours dans le cadre de mes études à Paris-Sud, j’ai eu la chance de suivre les ateliers photo « niveau confirmé » proposés par la Mission Arts, Culture, Sciences et Société de Paris-Sud (MACSS). Techniques, ces ateliers m’ont donné beaucoup d’assurance. J’ai pu me lancer en tant que photographe avec une précieuse sérénité.

Justement comment passe-t-on d’une Licence Mathématiques – Informatique au métier de photographe ?

En fait, il y a beaucoup de passerelles entre la licence et mon métier de photographe. Grâce à mon expertise en informatique et notamment un cours sur les moteurs de recherche, j’ai pu créer à mes débuts, un petit site Internet qui n’existe plus mais qui a été très efficace. Entièrement construit pour être bien référencé, j’ai décroché la plupart de mes premiers contrats grâce à lui.

Avec Christian Jacquemin, enseignant-chercheur au Limsi et à la Faculté des sciences d’Orsay nous avions un formidable cours sur la compression vidéo qui m’a été très utile pour la suite, et il faut aussi citer les cours sur les moteurs graphiques avec Frédéric Vernier et la modélisation 3D avec Mehdi Ammi.

La photographie notamment numérique s’appuie beaucoup sur l’informatique qui me sert au quotidien. Aujourd’hui je me dirige vers le cinéma et le métier de directeur de la photographie. Il s’agit de faire l’image sur le plateau, durant le tournage : gérer la lumière ou encore le cadre en étroite collaboration avec le réalisateur, et là aussi l’informatique est importante. Même les mathématiques m’ont servi, quand j’ai débuté dans la photographie, j’avais financé les 4 000 euros de matériel nécessaire en donnant des cours particuliers de maths à des lycéens et des prépas HEC !

Qu’est-ce qui fait la force des clichés « En vues » ?

En tant qu’étudiant, membre du personnel, riverain ou simple passant sur le campus, je pense qu’il y a forcément du plaisir à voir le campus mis en valeur de manière artistique. Les clichés sont l’occasion de poser un nouveau regard sur le campus. C’est une invitation à redécouvrir des lieux que l’on fréquente quotidiennement. Par exemple dans certaines de mes images, je cherche à mettre en relation des espaces, des éléments naturels ou architecturaux que l’on vit comme fractionnés, notamment par l’utilisation de très longues focales. Un bâtiment innovant à peine inauguré et un chêne centenaire se trouvent soudain comme enlacés par la magie de l’optique. Le spectateur peut prendre conscience que ces deux réalités se côtoient et peuvent dialoguer très harmonieusement. Je crois vraiment en la fonction auto-réalisatrice dans la mise en scène photographique. En donnant à voir le campus autrement, il est possible de changer durablement la perception que les gens en ont.

 

Quels sont vos projets ?

Je dois terminer mon mémoire de fin d’études à l’ENS Louis-Lumière qui porte sur la question du point de vue dans la Réalité Virtuelle.

Je m’intéresse de plus en plus à la réalité virtuelle qui est en train de s’imposer comme nouveau médium. Techniquement cela consiste à offrir au spectateur, grâce à un casque, la capacité de voir à 360° autour de lui et donc de le plonger dans une réalité alternative. Les visuels proposés au spectateur proviennent soit d’images de synthèse, soit d’une caméra qui filme à 360°. Mon expertise informatique va encore beaucoup me servir !

Enfin j’ai encore quelques projets avec Paris-Saclay, c’est important pour moi j’aime beaucoup travailler sur ses campus.

Que dit votre regard de photographe à propos des plus beaux endroits du campus d’Orsay ?

J’ai deux endroits favoris sur le campus : les bords de l’Yvette de manière générale qui sont toujours très bucoliques et les sous-bois entre le bâtiment 336 et le restaurant universitaire d’Orsay avec la lumière si particulière aux travers des feuillages qui changent chaque saison.

 

 

Tous les clichés de l’exposition « En vues » sont disponibles en Licence Creative Common chacun peut les télécharger et les utiliser gratuitement. Retrouvez-les en suivant ce lien : https://envues.universite-paris-saclay.fr/

 

 

Interview de Sabine Ferrier, 
Chargée du réseau des diplômés de l’Université Paris-Sud, 
Direction de l’orientation professionnelles et des relations entreprises.

Pour toute information sur le réseau des diplômés de l’Université Paris-Sud, vous pouvez contacter Sabine Ferrier,
chargée des relations diplômés à la Direction Orientation Professionnelle et Relations Entreprises   alumni.parisudien@u-psud.fr, 01 69 15 33 29 (Bâtiment 330 campus d’Orsay).