Julien CAPRA, un docteur dans l’aventure start-up
Julien Capra a obtenu un doctorat à la Faculté des sciences, il est aussi passé par l’IUT d’Orsay. Fondateur de l’association Start in Saclay, il a depuis crée la start-up Watiz qui ambitionne de créer un nouveau type de moteur de recherche visuelle dédié à la Mode.
Racontez-nous votre parcours ? Pourquoi avoir choisi l’IUT d’Orsay ?
L’IUT d’Orsay a été un concours de circonstances mais cela a été une des plus belles chances de ma vie ! Je n’avais pas envie de faire une classe préparatoire et je voulais à tout prix rejoindre l’Institut National des Sciences Appliqués mais cela n’a pas pu se faire car l’INSA ! J’ai donc rejoint l’IUT en mode « le plan B qui devient le plan A » mais je ne regrette absolument pas et si c’était à refaire je repasserais par l’IUT. Les formations offrent une grande part au terrain et à l’expérimentation. J’ai pu faire 2 stages : le premier au Laboratoire Central de Recherche de Colas sur les bitumineux avec toujours à la main une éprouvette d’enrobé. Le second au Vietnam où j’ai travaillé sur l’analyse chimique de pesticides dans le sol et les produits agro-alimentaires. Cela m’a passionné.
Après l’IUT d’Orsay, vous avez fait un détour par Strasbourg et vous êtes finalement revenu sur l’Université Paris-Saclay. Dites-nous-en plus ?
J’ai quitté l’IUT d’Orsay diplômé en chimie analytique pour rejoindre l’ECPM Strasbourg (Ecole européenne de chimie, polymères et matériaux) qui me semblait être une excellente école pour parfaire mon parcours. Là-bas, je me suis découvert une nouvelle passion pour la chimie organique. Je voulais continuer dans la recherche pharmaceutique et on m’a conseillé lors de mes stages de réaliser tout d’abord une thèse, si possible dans un établissement de renommée internationale. C’est ainsi que je me suis retrouvé à chercher un établissement pour passer ma doctorat. Comme j’avais gardé un bon souvenir de mes années à l’IUT d’Orsay, je suis revenu sur les bancs de l’Université Paris-Saclay qui est réputée. Je visais notamment l’équipe de Charles Mioskowski qui était un des grands noms de la chimie. J’ai été pris et j’ai ainsi obtenu ma thèse, au CEA (Commissariat à l’’Energie Atomique et aux Energies Alternatives), consacrée à la Synthèse biomimétique de composés azotés biologiquement actifs.
Toujours à l’Université Paris-Saclay et en parallèle de ma thèse, j’ai aussi suivi un programme sur le management de l’innovation (aujourd’hui ça serait l’équivalent d’un DU, Diplôme Universitaire). Les cours étaient donnés par l’INSTN dans un format confidentiel rassemblant une douzaine d’étudiants. Cela m’a permis de compléter ma formation et de « sortir » du travail de ma thèse parfois un peu solitaire.
Que retenez-vous de vos années à l’Université Paris-Saclay ?
Parlez-nous de votre parcours professionnel ?
Et dernièrement vous avez fondé Watiz ?
Quelle est la suite pour Watiz ?
Nous avons eu la chance d’être médiatisé notamment dans des médias comme Challenges ou encore L’Usine Digitale. Nous avons mené une levée de fonds pour pour finaliser notre application qui fonctionnait dans une version béta. Nous allons devoir recruter des développeurs afin d’obtenir un outil abouti mais aussi lancer la campagne de communication. Notre cœur de cible est constitué par les millenials et les femmes, nous développerons le référencement des articles de mode masculine dans un second temps. Ensuite, il faut convaincre les marques et s’entourer des acteurs de la mode avec l’idée que nous soyons rémunérés à chaque fois qu’une vente est réalisée suite à une recherche via Watiz.
Si vous aviez trois conseils pour nos étudiants entrepreneurs ?
- Ne pas avoir peur de se planter ! C’est capital. J’ai eu la chance de faire une thèse et une thèse c’est l’apprentissage par l’échec : on cherche dans une voie qui n’est pas la bonne, on échoue, on change de lunettes de lecture, on poursuit sa recherche et la persévérance fini par payer !
- Savoir bien s’entourer à la fois au niveau des associés et des structures d’accompagnement. J’éviterais de m’associer avec des amis. On peut devenir ami avec ses associés, c’est ce qui m’est d’ailleurs arrivé mais l’inverse peut être source de tension inutile.
- Enfin, il faut croire en soi et toujours penser que l’on peut le faire !
Interview de Sabine Ferrier
Chargée du réseau des diplômés de l’Université Paris-Saclay
Direction de la Formation et de la Réussite
Pour toute information sur le réseau alumni de l’Université Paris-Saclay, vous pouvez contacter Sabine Ferrier, chargée du réseau des diplômés à la Direction de la Formation et de la Réussite :
alumni.upsaclay@universite-paris-saclay.fr
01 69 15 33 29 (Bâtiment 330 campus d’Orsay).