Aller au contenu principal

Marjorie Allain-Moulet

De l’informatique à l’IA

De l’informatique à l’IA

Marjorie Allain-Moulet découvre l’informatique en première au lycée grâce au club informatique. Elle trouve « amusant » de coder des programmes. Elle démarre son parcours par un DEUG (Licence) puis un DEA (Master) en informatique à Toulouse, avec l’idée de devenir professeure en informatique. Ces années d’études sont « un régal » pour la jeune informaticienne qui s’intéresse aussi aux mathématiques et à la philosophie, l’occasion de se pencher sur l’intelligence artificielle.

Doctorat en informatique, spécialisé Apprentissage Automatique à Paris-Saclay

Marjorie Allain-Moulet décide de prolonger son parcours et d’approfondir ses connaissances avec un doctorat en informatique et plus précisément sur l’Apprentissage Automatique (Machine Learning), à la Faculté des sciences de l’Université Paris-Saclay. « J’ai effectué mon stage de DEA (Master) dans la robotique au Laboratoire d'Analyse et d'Architecture des Systèmes (LAAS) de Toulouse. A l’époque je travaillais sur les stratégies d’évitement d’un obstacle par un robot et j’ai rencontré Yves Kodratoff du Laboratoire de Recherche en Informatique (LRI) à Orsay ; c’est lui qui m’a donné envie de rejoindre Paris-Saclay ! » Montée à Paris pour sa thèse, Marjorie Allain-Moulet compte ses années de doctorat parmi ses plus belles années. « J’ai fait plusieurs voyages dans le cadre de mes recherches, j’ai rencontré de nombreuses personnes brillantes qui ont fait depuis une belle carrière de chercheur dans le domaine de l’IA. J’ai aussi enseigné en étant vacataire puis ATER (attaché temporaire d'enseignement et de recherche) notamment au sein de l’Université Paris-Saclay, cela reste de très beaux souvenirs ».

Informatique et biologie

Marjorie Allain-Moulet poursuit son parcours par un post-doctorat à l’INRIA où elle travaille sur la réalisation d’une base de données sur le génome, tout au début de l’époque de la génomique. « Mon post-doc a développé ma sensibilité pour l’interdisciplinairité en travaillant à la fois sur l’informatique et la biologie ».  Après son post-doc et la naissance de son premier enfant, son premier job est une ‘vacation’ de quelques mois, qu’elle obtient en faisant fonctionner son réseau. Elle travaille au Muséum National d’Histoire Naturelle en tant que consultante en informatique sur la mise en place d’une base de données et de tableaux de bord sur les activités du personnel. « Une première vraie expérience professionnelle dans l’informatique » qui a son importance sur le CV quand on démarre dans sa carrière ».

Responsable Innovation IA et data chez CS Group

Depuis 2004, Marjorie Allain-Moulet a rejoint CS Group, une entreprise qui assure la conception, la réalisation, le déploiement, la maintenance et l'exploitation de systèmes d’information et de communication intelligents, sécurisés et interconnectés. « J’ai démarré chez CS Group d’abord comme consultante fonctionnelle puis consultante dans ce que l’on appelle « l’avant-vente ». J’’ai ensuite évolué comme cheffe de projet. Depuis 2014, j’ai pris la responsabilité de monter des projets de type R&D autour de l’IA et de la Data ».

Crédit photo : Marjorie Allain-Moulet

Artificial and Natural Intelligence Toulouse Institute (ANITI)

Marjorie Allain-Moulet est également depuis juillet 2019 co-pilote industrielle au sein de l’Institut Interdispliniare d’Intelligence Artificielle ANITI (Artificial and Natural Intelligence Toulouse Institute) qui repose sur 3 grands piliers : recherche scientifique, formation et contribution au développement économique. « Mon but est de faciliter les transferts technologiques et la collaboration entre les chercheurs d’ANITI et les industriels de la Région ». Marjorie Allain-Moulet est également en charge d’animer la commission mixité d’ANITI, qui a pour but d’accroître le nombre de femmes dans l’IA. Ces actions sont importantes car l’IA est développée à 80% par des hommes et que les applications de l’IA doivent concerner aussi les femmes, et ne pas reproduire les biais humains, en particulier les stéréotypes de genre.

Crédit Logo : Elles Bougent

Marraine IA chez Elles bougent

Marjorie Allain-Moulet est une des marraines de l’association « Elles bougent » qui a pour ambition de renforcer la mixité dans les entreprises des secteurs industriels et technologiques. Les femmes y représentent encore un faible pourcentage des effectifs, surtout sur les postes techniques, et les entreprises les voudraient plus nombreuses à choisir de travailler dans leurs domaines. « La parité existe en terminale S mais disparaît ensuite dans les études supérieures scientifiques et techniques, des filières que les jeunes femmes ignorent encore trop souvent par méconnaissance ou habitude sociétale. L’idée est de faire évoluer les mentalités et à démontrer que les préjugés qui persistent sur certains métiers ne résistent pas à l'épreuve des faits ». Via les témoignages de marraines passionnées par ce qu'elles font, « Elles bougent » informe les collégiennes, lycéennes et étudiantes des très nombreuses opportunités professionnelles que leur offrent les diplômes d'ingénieurs et techniciens. L'association sensibilise également parents et enseignants, qui jouent un rôle fondamental sur l'orientation des jeunes filles.